L'approche systémique : un savoir faire (Article Mai 2006)
Un Savoir Faire
1.1. L'analyse par :
- des interactions et des chaînes de régulation
- modélisation en tenant compte des enseignements issus de l'évolution du
système
- simulation et confrontation à la réalité (expérimentation pour obtenir un
consensus)
1.2. la triangulation systémique
Elle combine 3 voies d'accès :
- l'aspect fonctionnel : ce que le système fait, qui est sensible aux finalités du
système
- l'aspect structural : comment le système est composé, qui vise à décrire la
structure du système, l'agencement de ses divers composants
- l'aspect historique : génétique ou dynamique, ce que le système était et/ou
devient � lié à la nature évolutive du système, capable d'auto organisation.
1.3. Le découpage systémique :
Différent de la décomposition analytique, on cherche à identifier les sous systèmes
(modules, organes..) qui jouent un rôle dans le fonctionnement de celui-ci.
Cela suppose de définit clairement les frontières de ces sous systèmes pour faire
apparaître les relations qu'ils entretiennent entre eux ainsi que leur finalité par rapport
à l'ensemble.
Tout découpage se doit de s'appuyer sur les critères de la systémique :
- critère de finalité : quelle est la fonction du module par rapport à l'ensemble?
(exemple quelle est la fonction de l'organe formation par rapport à l'entreprise)
- le critère historique : les composants de l'organe (ou sous système)
partagent � ils une histoire propre ?
- le critère de niveau d'organisation : par rapport à la hiérarchie des niveaux
d'organisation où se situe le module considéré ?
- le critère de la structure
Il est important de rester conscient des limites, car cette démarche demande pour
postulat, l'existence de régularités reliées au tout par une relation de circularité.
(Il n'est pas sur que ces conditions soient toujours réalisées)
1.4. l'analogie
Connu des philosophes de l'antiquité, ce mode de raisonnement a été décrié par le
positivisme alors qu'il continuait d'imprégner la démarche heuristique des chercheurs.
Trois niveaux peuvent être distingués :
- la métaphore : correspondance entre 2 séries de phénomènes de nature
différentes, parce qu'elles se fondent sur l'apparence, elle peut être dangereuse
toutefois elle stimule l'imagination et facilite la création de nouveaux modèles.
- L'homomorphisme : correspondance entre quelques traits du système étudié
et ceux du modèle théorique ou d'un système concret. Par des observations du
second il est possible de prévoir certains aspects du comportement du premier.
- L'isomorphisme : seule analogie acceptable dans une démarche analytique
traditionnelle : correspondance entre tous les traits de l'objets étudiés et ceux du
modèle. Utilisable dans les systèmes à faible complexité, mais il n'est guère
tenable pour un système trop complexe.
1.5. le langage graphique
Très utilisé dans le domaine technique,
- il permet une appréhension globale et rapide du système représenté
- il contient une forte densité d'informations dans un espace limité (économie de
moyens)
- il possède une forte capacité heuristique (surtout dans un travail de groupe)
1.6. la modélisation
C'est un processus technique qui permet de représenter, dans un but de connaissance
et d'action, un objet ou une situation, ou un évènement. La modélisation est aussi un
art par lequel le modélisateur exprime sa vision de la réalité, c'est une démarche
constructiviste.
Si le modélisateur veut son modèle opératoire en permettant à l'utilisateur de s'orienter
dans la complexité et d'agir efficacement sur elle, il se doit aussi de respecter
certaines lois de construction !
- admettre qu'il ne peut tout connaître
- alterner la théorie et la pratique (concepts et apprentissage)
- préciser au départ les buts qu'il vise et les limites qu'il se fixe (moyens et durée)
- apprendre à décomposer le système en niveaux d'observation, en sous systèmes
et en modules fonctionnels
- faire autant d'itérations que nécessaire pour assurer la cohérence entre fonctions
et structures, entre global et local, entre vision externe et interne.
- Détecter les signaux faibles (tendances dévolution du système)
- Accepter de ne pas prétendre à l'exhaustivité et viser plutôt la pertinence.
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