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RELATION HUMAINE et LEADERSHIP - Septembre 2015

Bien que d'apparence « semblable », il ne faut pas confondre les relations humaines et les ressources humaines : le premier s'intéresse aux relations entre les êtres humains et le deuxième correspond à la gestion du personnel dans une entreprise.

En intelligence colllective, la relation humaine est capitale ... ! d'ou l'importance du management !!!! 
Et pourtant on continue d’observer dans les entreprises performantes et moins performantes d’excellentes aptitudes à gérer les activités quotidiennes, et personne ne doutera jamais qu’il faut bien gérer la routine de tous les jours. Il y a, cependant, une profonde différence entre «gérer» et «manager» même si ces deux activités sont tout aussi nécessaires pour la rentabilité des entreprises.

Gérer consiste à commander, à contrôler, à provoquer, à accomplir, à assumer des responsabilités. Manager (ou diriger) consiste à exercer une influence, à guider, à orienter, à mobiliser, à fédérer. La distinction est fondamentale : les gestionnaires considèrent leurs employés comme une source d’énergie et s’adressent avant tout à leurs bras, les managers considèrent les leurs comme une source d’intelligence et s’adressent avant tout à leur imagination. Ceux qui gèrent, appelés gestionnaires, savent «ce qu’ils doivent faire» et concentrent leurs efforts sur le «comment faire ?» ; ceux qui dirigent, appelés managers ou, mieux encore, leaders, savent «ce qu’il faut faire» et orientent leurs efforts sur la question de savoir «que faire faire? ». On peut résumer la différence en opposant les activités, les orientations et les objectifs de ces deux types de responsables d’entreprises : 
* Les gestionnaires orientent leurs activités vers les tâches, les managers orientent les leurs vers les résultats.

* Les gestionnaires se contentent de résoudre les problèmes, les managers s’évertuent à découvrir les vrais problèmes pour leur apporter, ensuite, des solutions originales.

* Les gestionnaires se plaisent à «donner des ordres», les leaders se contentent de «montrer la voie».

* Les gestionnaires passent le plus clair de leur temps à «commander les autres», les managers ont, en revanche, pour devise : «diriger les autres, se commander soi-même».

*Les activités des gestionnaires sont centrées sur la maîtrise des travaux courants et visent avant tout l’efficience, celles des managers sont centrées sur la vision et visent l’efficacité.

C’est dire donc que les managers ne se contentent pas de pousser plus loin ce que d’autres ont déjà fait, mais créent de nouvelles idées, de nouvelles politiques et de nouvelles méthodologies

Ils modifient le métabolisme basal de leurs entreprises. Pour reprendre l’expression de Camus, les managers «créent dangereusement» et ne se contentent pas de maîtriser des activités fondamentales. Ils créent dangereusement en ce sens qu’ils incitent l’ensemble du personnel, toutes catégories confondues, non pas à «travailler durement» ou à «travailler seulement», mais à «apprendre» en permanence pour «apprendre» et «innover» continuellement. Tel est le véritable travail d’un manager, qu’il soit chef d’entreprise, chef de service ou chef de section. Autrement dit, l’entreprise performante d’aujourd’hui est avant tout une entreprise «formatrice» et innovante».

Cette évolution ne s’est pas faite sans raison. Elle est la conséquence d’une autre évolution encore moins perceptible : le changement des sources du profit.

Lorsque l’environnement des entreprises était stable, celles-ci tiraient l’essentiel de leur profit de la «productivité» et de son corollaire : la «bonne gestion» de leurs ressources. Aujourd’hui, l’environnement n’étant plus ce qu’il était, la profitabilité des entreprises est devenue, pour l’essentiel, tributaire de «l’innovation» (et non pas seulement de la productivité), et de son corollaire : la qualité de leur «management» (et non pas seulement de la bonne gestion de leurs ressources).

Ainsi, le concept de leadership que partagent et qu’incarnent les managers est directement lié à la manière dont ils interprètent leur rôle. Ils se préoccupent des objectifs fondamentaux et de l’orientation de leurs entreprises. Leur perspective est orientée vers la VISION.

Les problèmes actuels ne seront pas résolus sans des entreprises performantes, et les entreprises ne sauraient être performantes sans un leadership efficace. Une entreprise qui manque de capitaux peut emprunter de l’argent, et une entreprise mal installée peut déménager. Mais une entreprise qui manque de leadership n’a guère de chances de survivre. Elle s’étiolera sous le contrôle d’employés au mieux efficients, dans des domaines étroits.

le leadership est la meilleure voie capable de combattre la somnolence naturelle des groupes formant le personnel des entreprises. C’est aussi la meilleure manière de permettre aux employés de s’adapter à l’évolution des circonstances et d’en tirer le meilleur profit. Seul le leadership est enfin capable de conférer à une «communauté» non seulement un projet fédérateur, donc une vision excitante de l’avenir, mais aussi l’aptitude de traduire cette vision dans les faits. Sans cette traduction, fruit d’un échange fructueux entre le leader et ses sujets, il n’y a pas de cœur qui bat au sein de l’entreprise.

Au plaisir de partager et contribuer à ce changement ....

Véronique BOUTHEGOURD 



11/09/2015
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