l'approche systémique : un savoir Etre (Article Mai 2006)
Un Savoir Etre
- en tant que comportement de la personne qui agit pour penser le système,
- en tant que du comportement du système lui-même,
- en tant que du comportement à mettre en oeuvre par les acteurs qui veulent
mettre en oeuvre ce "nouveau savoir penser", cette nouvelle façon de se représenter
un système
Le savoir-être se situe essentiellement dans un nouveau regard porté sur les systèmes
humains. Ce "savoir-être" consiste à appréhender les composants fondamentaux du
référentiel d'accès à la complexité. Il ne s'agit pas de comprendre en analysant chaque
partie du système, mais bien d'avoir une vision globale des sous-systèmes
appartenant au système à considérer et de leurs interactions récurrentes.
La globalité
On ne peut connaître le tout et les parties sans les considérer dans leur ensemble.
Si un système est d'abord un ensemble d'éléments, il ne s'y réduit pas. La globalité
exprime à la fois l'interdépendance des éléments du système et la cohérence de
l'ensemble.
Cette "attitude holistique" est la voie d'entrée dans la démarche systémique,
selon laquelle tous les aspects d'un problème sont abordés "à la fois" d'un point de
vue général ("global") et "local"(d'approfondissement des détails), avec de nombreux
retours en arrière et itérations pour compléter ou corriger le modèle "qui émerge
progressivement.
Le tout est un ensemble non réductible à la somme de ses éléments du fait des
interactions multiples et variées qui le parcourent. On peut donc le considérer comme
une globalité et non comme une totalité. Ceci nous conduit a repérer, dans un ensemble,
le système pertinent qui nous intéressera afin d'éviter de se laisser engloutir par la
complexité.
L'interaction
La notion d'interaction déborde largement la simple relation de cause à effet.
La complexité est contenue dans chaque relation entre les constituants du système
(modules considérés à leur niveau élémentaire "les acteurs et le système"
(Michel CROZIER)
Initialement empruntée à la mécanique où l'interaction se réduit à un jeu de forces, la
relation entre constituants se traduit souvent dans les systèmes complexes, par un
rapport d'influence ou d'échange portant sur des flux de matière, d'énergie et
d'information.
Connaître la nature et la forme d'une interaction est plus important que connaître la
nature de chaque composant du système.
Une observation attentive montre que les échanges et les comportements, souvent
spontanés et inconscients, sont en fait structurés et se répètent. Ces répétitions,
appelées "redondances interactionnelles" par l'École de Palo Alto, correspondent bien
aux interactions récurrentes, caractéristiques de l'organisation d'un système.
Leur indentification permet d'accéder à la partie stable de sa complexité. Avoir un regard
systémique consiste ici à se centrer sur la structuration des contenus.
On s'attache au "comment" se déroulent les échanges par rapport à un objectif
et non à leur objet ou à l'analyse des causes de leur fonctionnement.
L'organisation
C'est le concept central pour comprendre un système. L'organisation est l'agencement
d'une totalité en fonction des répartitions de ses éléments en niveaux hiérarchiques.
Selon son degré d'organisation, une totalité n'aura pas les mêmes propriétés. C'est
aussi l'idée que les propriétés de la totalité dépendent moins de la nature et du nombre
d'éléments qu'ils contiennent, que des relations qui s'instaurent entre eux (exemples :
le cerveau humain)
L'organisation c'est aussi un processus par lequel de la matière (ou de l'énergie, ou de
l'information) s'assemblent et forment une totalité, ou une structure.
Il existe deux sortes d'organisations :
- L'organisation en modules, en sous systèmes (organisation en réseaux)
- l'organisation en niveaux hiérarchiques.
De manière générale, la notion d'organisation recouvre un aspect structurel (comment
est construit la totalité) et un aspect fonctionnel (ce que la structure lui permet de faire)
La complexité
La complexité d'un système tient à trois facteurs :
- le degré élevé d'organisation (niveaux)
- l'incertitude de son environnement
- la difficulté, sinon l'impossibilité d'identifier tous les éléments et de
comprendre toutes les relations en jeu.
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